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2004 : Journalistes et scientifiques sont secoués par une extraordinaire nouvelle. Un bébé dragon, parfaitement conservé dans un bocal de formol, vient d’être découvert en Angleterre, dans le comté de l’Oxfordshire.
Dans les pages du Times, un jeune homme, Allistair Mitchell, exhibe fièrement une jarre en verre, de moins d’un mètre de hauteur, contenant un petit
dragon encore pourvu de son cordon ombilical ! Ce précieux objet lui aurait été confié par David Hart, un ami.
C’est en nettoyant le garage de leur grand-père, dans la maison familiale, que les enfants de David Hart découvrent le bocal. Une lettre en allemand, datée de 1890, laisse
penser que l’objet provient du British Museum. Le courrier prévoit l’envoi rapide de « l’horrible cocon » à Hambourg. Il n’en sera rien. Le père de David Hart, alors
portier au British Museum, intercepte le colis…
Devant l’importance de la découverte, Allistair Mitchell est invité à Oxford. Le bébé dragon est étudié par un anthropologue, un médecin historien,
un chimiste et même un crypto-zoologue.
Evidemment, il est hors de question d’ouvrir le bocal. Son contenu est trop précieux pour risquer de l’endommager à l’air libre.
Biopsie et radiographie sont à exclure. L’analyse visuelle souligne déjà quelques points suspects :
• Le formol est trop limpide par rapport à l’âge de supposé l’emballage et il n’y a aucune trace de dépôt dans le fond du bocal.
• Le dragon possède un cordon ombilical. Or, l’animal aurait dû se développer dans un œuf.
• Le dragon n’a pas d’organes génitaux.
• La musculature et les ongles semblent trop développés pour être ceux d’un fœtus.
Aucune de ces remarques ne prouve la supercherie. Malgré son allure reptilienne, le dragon peut appartenir à une classe animale inconnue. Son système de
reproduction et son évolution restent à définir.
Un graphologue est chargé d’étudier la lettre manuscrite allemande, découverte avec le bocal. Son verdict est sans appel. Le document est contemporain. Enfin, l’analyse
d’un échantillon de cire, scellant le bocal, atteste de la récente fermeture de l’emballage.
Devant les caméras italiennes de « Voyager », Allistair Mitchell confesse alors son mensonge. Le petit dragon sort tout droit de la « Crawley Creatures »,
société spécialisée dans les effets spéciaux. Le formol n’est en fait que de l’eau du robinet. La lettre rédigée en allemand était censée donner de la crédibilité à
l’affaire en orientant les recherches sur le prestigieux British Museum.
Jeune écrivain, Mitchell voulait attirer l’attention sur son travail. Il venait d’écrire « Unearthly History », texte consacré aux dragons. Pour assurer sa promotion,
il a investi plus de sept mille livres dans l’achat du dragon et de la jarre. Grâce à cette publicité, il a trouvé un éditeur pour ses romans fantastiques.
Merci à Mme Sylviane Putinier pour cet article.
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